• Baisers amers et douce corruption (Partie 1)

    MirayhuBaisers amers et douce corruption (Partie 1)

    Baisers amers et douce corruption (Partie 1)

     

     

    Si Mirayhu est passionnée par les livres et les civilisations anciennes, personne ne sait d'où lui vient ce vif intérêt qui se rapproche de l'obsession. La bibliothèque est libre d'accès à tous les membres de l'équipage, mais en réalité, peu de nos compagnons y circulent souvent. En effet, l'antre de Mirayhu est connu pour le chaos bordélique qui y règne. De gigantesques piles de livres s'amassent ici et là, de part et d'autre de la pièce : des ouvrages du monde entier, écrits en langues diverses, et recensant le savoir universel. Mirayhu se vante souvent d'avoir lu la quasi-totalité de sa bibliothèque. Néanmoins, il existe un livre dont elle ne parle jamais, et dont le contenu lui est inconnu. Il s'agit d'un livre dont elle a hérité, et qui est en réalité un des seuls biens qui lui ait appartenu dès sa naissance. Chaque fois qu'un membre de l'équipage lui posait des questions à propos de son livre, elle éludait la question, et faisait dévier la conversation. L'ouvrage en question était devenu si mystérieux que les compagnons l’appelaient : « le grimoire ».

     

     

    Un jour, Fenrir entra dans la bibliothèque, et avertit Mirayhu que Crowley demandait à la voir en cuisine. Alors que la jeune fille avait quitté son antre pour rendre visite à son tendre, Fenrir profita de l'occasion pour jeter un œil à la collection impressionnante de pièces anciennes de son amie. Ces morceaux de monde, ces vestiges du passé... Tous avaient une histoire, et tous étaient conservés précieusement par Mirayhu. L'historienne de l'Elian avait l'habitude de rester des heures, plongée dans ses lectures. Il lui arrivait assez souvent de s'endormir dans la bibliothèque, et de refaire surface quelques jours plus tard, avec l'empreinte d'une couverture de livre figée sur la joue. En observant la pièce, Fenrir ne put qu'être émerveillée par la diversité des ouvrages. Bien qu'elle préférât de loin sa salle des machines et ses engrenages, il y avait quelque chose de fascinant en ce lieu : une sorte d'empreinte mystérieuse, qui vous prend à la gorge, et vous incite à rester quelques instant, pour admirer les curiosités du monde.

     

    C'est là qu'elle le vit ; le grimoire était là, posé sur le bureau, sur une pile de livres entassés. Fenrir respectait bien trop l'intimité et la vie privée de sa camarade pour lire son héritage en son absence. L'unique raison pour laquelle la mécanicienne lirait le grimoire, ce serait parce que Mirayhu lui aurait demandé elle-même, quand elle serait prête. Ce que Fenrir n'avait pas remarqué, c'est qu'elle n'était pas la seule à observer le mystérieux ouvrage posé sur le bureau. En effet, Neir était entrée discrètement après la sortie de Mirayhu, et contemplait le manuscrit avec insistance... Regardant derrière elle, si Mirayhu ne revenait pas à l’improviste, Neir réfléchit au temps qu'elle aurait avant le retour de l'historienne. Elle se saisit alors du grimoire, et s'échappa en direction de la salle des machines. « Juste un petit coup d’œil et je le remettrai à sa place », lança-t-elle à Fenrir, tout en filant à l'anglaise. Une fois entrée, elle ferma la porte, et observa attentivement le butin qu'elle venait d'acquérir. À première vue, le livre était assez ancien, mais néanmoins en bon état. Le plat supérieur du grimoire arborait une magnifique couleur rouge, accompagnée de dorures complexes réalisées à partir de feuilles d'or. Il était verrouillé par un crochet latéral en or massif. L'apparence du manuscrit incarnait le parfait ouvrage séant à un noble fortuné. Pour la première fois de sa vie, Neir était à même de contempler ce trésor d'une rare beauté. Autrefois entreposés dans de riches collections, les seuls exemplaires existant dans l'univers auraient permis à un individu quelconque de devenir l'une des plus grandes fortunes au monde. Que Mirayhu ait réussi à se procurer un tel trésor relevait de l'exploit ; elle n'en croyait pas ses yeux…

     

    Fenrir, quant à elle, rentrait à son tour dans la salle des machines. Après tout, elle n'allait pas s'empêcher de retourner dans sa salle à elle. Neir ouvrit alors le crochet du livre, et commença à lire à voix haute. Fenrir ne put que se résigner à écouter son ami d'enfance violer le secret de Mirayhu - dont l'historienne, elle-même ignorait l'existence-. Alors qu'elle découvrait les premières lignes de l'ouvrage, elle remarqua un élément pour le moins surprenant :

     

    « Mais, ce n'est pas un grimoire... c'est un journal ! »

     

     

    Le récit commence sur la planète de Crowley et Mirayhu, et est signé par une certaine Victoria.

     
    «On peut vivre sans richesse, juste avec l'amour de ceux qui nous entourent. C'est ce que j'ai toujours cru, et je pensais le croire jusqu'à ma mort. Si seulement cette planète n'était pas gouvernée par la corruption, j'aurais sans doute conservé mes convictions jusqu'au bout. Je vais vous conter tous les événements qui ont eu lieu depuis cette fameuse année de mes 16 ans, l'année où ma vie a pris un tournant décisif. Ainsi, ceux qui me liront un jour, comprendront peut-être les failles de ce système, et pourront mettre un terme à cette tyrannie de l'argent et de l'orgueil.

     

    Ma famille possède un nom bien connu de tous les habitants de cette planète, puisque ce sont les membres de notre lignée qui conservent le plus grand nombre d'ouvrages référencés. En général, les femmes de la famille deviennent érudites, écrivains, ou encore historiennes. Quant aux hommes, ils se tournent vers des métiers qui gardent un contact avec leur prochain, tels que la médecine, la justice, ou encore la politique. C'est ainsi que mon père devint médecin, et ma mère écrivain. Nous menions une vie simple dans un manoir plutôt confortable. Mais ce jour fatidique arriva, le jour de l'anniversaire de mes 16 ans. Mes parents devaient me marier, comme la coutume l'exige, à un aristocrate fortuné pour maintenir la stabilité de notre héritage. Ils me présentèrent quelques hommes triés sur le volet : des hommes fortunés, mais également courtois, élégants, et cultivés. Pourtant, aucune émotion agréable ne transparaissait derrière cette courtoisie apparente. Tous ne semblaient être attirés que par le nom de ma famille, et par la réputation de ma beauté. Au diable la stabilité de la fortune familiale, si je dois me marier, ce sera par amour ! Nous serons peut-être obligés de quitter ce manoir pour une propriété plus modeste, mais je préfère une vie modeste que je serais heureuse de partager avec ceux que j'aime !

     

     

    Alors que je rentrais chez moi, après une journée à la bibliothèque de la ville, je croisai un garde maltraitant un pauvre homme dans la rue. Mes principes ne me permettaient pas de laisser un tel acte se dérouler sous mes yeux sans agir. J'interpellai donc le garde en question, en lui intimant d'arrêter de battre cet individu. Surpris de se faire réprimander par une femme, il se ressaisit, et prit la parole : « Ne vous mêlez pas de ce qui ne vous regarde pas ! ». Mais pendant qu'il me parlait, l'homme agressé se leva, assomma le garde, prit ma main, et s'enfuit à mes côtés. Ne comprenant pas bien ce qu'il venait de se passer, je suivais l'homme en silence. Après avoir couru dans les allées sombres de la ville, nous ralentîmes. La nuit venait de tomber, et les ténèbres n'annonçaient jamais rien de bon par ici. Les ruelles de la ville basses sont mal fréquentées et deviennent dangereuses la nuit. «Suis-moi, lui dis-je, je connais un endroit où nous serons en sécurité. ». Attrapant à mon tour la main de l'homme, je décidai de le ramener chez moi pour le faire soigner par mon père, et lui fournir un abri pour la nuit. Avant d'entrer dans le manoir familial, je me suis rendu compte que je regardais son visage pour la première fois. En effet, l'obscurité était déjà présente au moment de notre rencontre ; et lors de notre course, observer l’apparence de l'homme que je venais de sauver n'était pas ma priorité. L'homme en question était en réalité un jeune homme assez fin. Son visage maigre et livide, couvert de saleté, laissait transparaître une condition de vie assez difficile, même si dans l'ensemble, il ne restait pas désagréable à regarder. Son regard en amande, que j’apercevais également pour la première fois, avait une expression peu commune : un mélange de tristesse et de rage de vivre. Sa voix brisa alors le silence :

     

    « Pourquoi m'as-tu sauvé ? »

     - Je l'ignore… Il semblerait que je ne sois pas capable de voir quelqu'un se faire agresser sous mes yeux sans essayer de lui sauver la vie, lui répondais-je, amusée par sa question.

     - Tu n'aurais jamais dû intervenir ! Ce garde a une dent contre moi depuis des années, et maintenant qu'il t'a vu m'aider, il ne te laissera jamais en paix ! Cela dit, merci de ton aide... J'ai une dette envers toi. Si tu n'étais pas intervenu, il m'aurait sans doute renvoyé dans les égouts avec quelques balles de fusil à chevrotine dans le torse.

     « Les égouts »... Le ton de sa voix changeait brusquement lorsqu'il prononçait ces mots. Quant à ma réaction, elle fut tout aussi brusque, puisque son évocation suffit à me sentir nauséeuse.

     

    « Les égouts... Pensais-je à voix haute. »

     

    Ce mot était devenu un tabou depuis sa mise en place, il y a près de 600 ans. Les égouts étaient la solution du gouvernement pour annihiler la pauvreté de la surface de notre planète. Toute personne mendiante, n'ayant pas de travail fixe, ou refusant de payer quelque service que ce soit à la communauté était jetée dans ces décharges humaines. Aucun habitant de la surface ne saurait exactement dire dans quelles conditions vivent ces malheureux. Nous ne savions que ce qui se dit, et ce que les quelques âmes égarées témoignaient lors de leur unique escapade. Les égouts renfermeraient les pires rebuts de l'humanité : des moitiés d'hommes livrés à eux-mêmes, s’entre-dévorant pour survivre, et dormant à côté de cadavres putréfiés qui s'accumulent depuis une centaine d'années. Ces histoires auraient de quoi traumatiser quiconque les entendrait, et beaucoup se rassureraient en affirmant qu'il ne s'agissait là que de légendes racontées pour effrayer les enfants. Si les ruelles de la ville basse étaient aujourd'hui réputées mal fréquentées, c'est que la nuit permettait à quelques chanceux de tenter de se faufiler hors du monde souterrain. Malheureusement pour eux, ces gens-là étaient rapidement retrouvés, et étaient torturés, avant d'être renvoyés dans cet enfer. Moi-même, je préférais oublier cet aspect obscur de notre société, et feignais de ne pas connaître son existence lors des soirées mondaines organisées par des amis de mes parents. Et cet homme... cet homme prétendait venir de cet endroit…

     
    « Un problème ? Tu ne te sens pas bien ? »

     - Ah ? … Non, non, tout va bien, lui soufflais-je avant de m'évanouir devant lui.

     

     

    À mon réveil, je me trouvais dans mon lit, une tasse de thé sur ma table de chevet dont les doux arômes de camomille me parvenaient aux narines. En me relevant, j’aperçus le jeune homme que j'avais sauvé. Il était là, assis dans un fauteuil à côté de mon lit, et veillait sur moi. Son regard était différent du moment avant mon évanouissement ; il semblait doux et chaleureux, et lui donnait un côté séduisant.

     

    « Ne te lève pas si brusquement, dit-il d'une voix douce et posée. Tu as fait une mauvaise chute quand tu t'es évanouie. »

     - Que... que s'est-il passé ? Je ne rappelle pas comment je suis rentrée.

     - Quand tu t'es évanouie, je t'ai transporté jusqu'à l'entrée du manoir pour chercher de l'aide. Ton père m'a accueilli et m'a soigné, pendant que ta mère à pris soin de toi. Tes parents sont vraiment des gens bien, et je ne voudrai pas leur causer des ennuis. C'est pourquoi j'ai décidé de repartir dès l'aube. Merci encore euh… hum... Quel impoli je fais ! Je ne connais même pas ton nom !

     - Victoria. Je m'appelle Victoria.

     - Enchanté Victoria ! Moi, c'est Erion ! Me répondit-il sur un ton enjoué.

     - De même Erion, lui lançais-je, heureuse de le voir sourire pour la première fois. Tu ne devrais pas repartir tout de suite, ajoutais-je. Les gardes te cherchent, et s'ils te retrouvent, tu auras de graves ennuis. Si tu le désires, tu n'as qu'à rester ici au manoir pendant quelque temps. Mon père a besoin d'un assistant pour l'aider avec ses patients ; et puis, tu seras logé et nourri !

     
    Après quelques secondes d'hésitation qui semblaient s'éterniser, il accepta mon offre. Lorsque j'expliquai à mes parents la situation, ils approuvèrent l'idée à défaut d'en trouver une meilleure. Mon père prit donc Erion comme assistant à son cabinet et lui enseigna les rudiments de la médecine. Quant à ma mère, elle lui donnait des cours de lecture et d'écriture tous les jours pour qu'il puisse s'intégrer dans la société dans l'avenir. Les jours et les mois passèrent ; Erion s'habituait facilement à la vie au manoir. Il avait quelque chose de plus que les autres, quelque chose que ne possèdent pas tous ces aristocrates hypocrites, et plus cupides les uns que les autres. Pourtant, les prétendants continuaient à demander ma main. Le pire d'entre eux s'appelait Allister. Malgré son apparence plutôt séduisante, c'était un homme abject. Chaque semaine, il me rendait visite dans l'optique de me séduire. Il est même allé jusqu'à me faire chanter pour obtenir mon accord ! Mais je suis têtue. Je ne laisserai jamais un homme comme lui s'approprier l'héritage de ma famille. Erion n'aimait pas non plus cet individu. Lorsqu'il partait – Allister -, mon ami venait me rendre visite pour voir comment j'allais. En général, on passait la soirée ensemble à discuter : lui de son passé, moi des livres que j'avais lus dans la journée. Nous étions devenus très proches, et il m'arrive parfois de penser qu'il serait plus simple que nous eussions été ensemble, comme un vrai couple. Les saisons passaient et nous étions de plus en plus proches. Notre relation devint sérieuse, et j'espérais qu'un jour, Erion me demande officiellement en mariage...

     

     
    Aujourd'hui, cela fait trois ans qu'Erion était parmi nous au manoir. Et ce soir même, des amis de mes parents donnaient une réception. Ce serait l'occasion pour lui de se présenter aux aristocrates de la ville, et de s'intégrer définitivement dans le monde civilisé. Le bal auquel nous fûmes invités me rendait nerveuse, car il était l'unique chance pour mon tendre de se faire connaître du monde aristocrate. Au moindre faux pas, de l'un ou de l'autre, Erion n'aurait jamais la chance d'être anobli un jour, et il ne pourrait jamais reprendre le flambeau familial. Je voulais par-dessus tout que tout se passe bien pour Erion. Toutefois, mon angoisse disparut à notre arrivée au bal. Je n'avais jamais rien vu de tel. La salle était somptueuse : des tissus de soie de couleur bleue étaient accrochés au plafond, et couvraient tous les murs. Les paillettes blanches réparties sur le tissu me rappelaient le ciel d'une nuit étoilée. Le lustre, quant à lui suspendu au centre de la pièce, arborait une magnifique couleur rouge, rappelant ainsi l'astre autour duquel gravitaient notre planète. Erion n'avait pas l'air aussi enjoué que moi à l'idée de rencontrer tous ces aristocrates. Cela n'était pas étonnant, puisqu'à l'exception de moi et de mes parents, ces hypocrites fortunés lui faisaient horreur. Ils les détestaient autant que les égouts que leurs ancêtres avaient fait construire plusieurs siècles auparavant. Il tenait ma main, se cramponnant de toutes ses forces, comme s'il voulait s'empêcher de provoquer une tuerie :

     
    « Erion, tout va bien, lui chuchotais-je pour le rassurer. Je suis là, à tes côtés. »

     

    L'expression de son visage changea. Il me regardait avec le sourire de la première nuit de notre rencontre, le sourire qui m'avait accueilli à mon réveil cette nuit-là, et ce même sourire qui m'avait alors séduite. Son regard, quant à lui, était tendre et affectueux, mais cachait aussi une pointe de malice. J'aurai tant voulu pouvoir le contempler jusqu'à la fin des temps... Erion prit alors ma main, et me conduisit à la piste de danse. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je compris que nous étions les seuls au centre de la salle, et nous avions alors le rôle d'inaugurer le bal ! L'orchestre philharmonique commença à jouer, et les premières notes de violon me parvenaient déjà aux oreilles :

     

    « Erion, lui soufflais-je, pourquoi diable m'as-tu conduite sur la piste ? Nous devons inaugurer le bal maintenant ! Sais-tu danser au moins ? »

     - Tu sais Victoria, j'ai beaucoup appris durant ces trois années. Je ne ferais pas honte à ton nom, et ni à toi,ou à tes parents.

     

     Sa voix douce me berçait, ses pas me guidaient, sa main posée au creux de mes reins me serrait, comme pour montrer qu'il ne me lâcherait jamais. Je semblais envoûtée par cet homme qui se tenait devant moi. Son allure, ses gestes, sa voix, son regard, ses lèvres, tout me séduisait chez lui. Plus rien n'avait alors d'importance, et, le temps que je m'en rende compte, la musique était déjà finie. Erion et moi quittâmes alors la salle principale, pour discuter, seuls, à l'air frais.

     

    « Tu as été merveilleux Erion ! Je n'en reviens pas ! »

     - Victoria... je voudrais te dire quelque chose d'important, il s'agenouilla, et sortit une petite boîte de sa poche. Cela fait maintenant trois années que tu m'as sauvé. Je n'étais rien qu'un survivant d'un enfer qui t'était inconnu, et pourtant -ses yeux s'emplirent de larmes-... Pourtant, tu m'as accueilli à bras ouverts, et ce, malgré mon passé. Durant mon séjour dans ce manoir, tu m'as donné tout ce dont à un homme peut rêver : pas seulement un abri et des soins, mais aussi, un travail, une famille et ton amour... Je t'aime Victoria. Tu es la femme que je désire, et avec laquelle je veux finir ma vie. Veux-tu m'épouser ?

     

    Il ouvrit la petite boîte qu'il tenait dans ses mains, laissant apparaître une bague en or blanc, composée de deux anneaux entrelacés, et sertie d'un magnifique diamant. Ne trouvant pas mes mots, et ne pouvant retenir mes larmes, je sautai au cou de mon futur époux, en lui soufflant un petit « oui » à l'oreille. Alors que nous nous embrassâmes pour fêter nos fiançailles, un jeune garçon vint nous interrompre :

     

    « J'ai un message important pour vous monsieur Erion ! »

     

     

    Fin de la première partie du récit du journal de Victoria.

     


  • Commentaires

    1
    Nesss
    Dimanche 31 Janvier 2016 à 17:03

    Vite la suite! :)

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