• La salle des machines

    La salle des machines est sombre, un atelier rempli d'outils et matériaux en tout genre. Des cagettes de bois remplies de clous, de vis et de chutes de matériaux traînent sur le sol. Des constructions en attente d'achèvement sont soigneusement entreposées dans une haute bibliothèque à cases et au milieu de cette bibliothèque, bien en évidence, trônent des patins à propulsion aérienne.

    Le sol et les parois sont un tapis de tuyaux qui acheminent  le gaz vers l'extérieur du navire. Les tuyaux au sol sont recouverts de quelques planches de bois polies, histoire de rendre la pièce un poil plus chaleureuse. Un énorme four, à nourrir au charbon, et toutes les commandes trônent sur le mur du fond. A l'extrême opposé, d'énormes fioles, où stagne un gaz translucide, le Valiôm, sont soigneusement ordonnées.

    La salle n'est en aucun cas bruyante, le gaz ne fait pas de bruit, seul le bruit de la cheminée trouble le silence. Il n'y fait pas non plus une chaleur étouffante, il fait bon. La porte de la cheminée est isolée de manière à ne pas perdre une once de chaleur, ce qui causerait une perte de vitesse. Non, vraiment le seul inconvénient de cette pièce est  le bazar ambiant, mais la propriétaire ne s'en plaint jamais : c'est  de sa faute après tout. Le long du mur entre la cheminée et l'étalage de fioles, court une grande planche en bois, sur cette planche s'étalent plans et constructions en cours. Un havre de paix. La salle est éclairée par des bougies longmèch - made by azran&cie- conservées dans de petites fioles de verre et suspendues au plafond par des fils de nylon, de telle sorte qu'on pourrait croire à des feux follets se balançant lentement au gré du tangage du bateau. Le seul objet insolite est le tourne-disque posé à même le sol sous le simulacre de bureau.


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