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Une visite chez le Doc'
L’Elian vient de faire une escale dans la ville de Miscala pour refaire le plein de Valiôm. C’était juste avant le levée de soleil. Miscala est une ville réputée pour sa musique, sa joie de vivre et surtout pour être une ville qui ne dort jamais. La ville est divisée en plusieurs quartiers dont chacun à sa spécialité musicale. Nef ne tient plus en place, après tout c’était le paradis des troubadours et des musiciens.
“Salut les gars, je vais faire un petit tour !!!!
- Ouais c’est ça, un petit tour. S'écrie Fenrir.
- Tsss… Oui oui, je te jure.
- Et ne t’attire pas d'ennuis, Hein ? On te connais !!!
- Bien maman !!!
- Ptit con, chuchote Fenrir.”
Nef s'élance en courant en direction de la ville. Par quoi va commencer notre cher Nef ? De bon matin, on va éviter de commencer par le quartier métal, nous terminerons la journée par ce quartier d’ailleurs. Et si on commençait par le quartier acoustique ? Le royaume de la guitare sèche, des douces voix et du calme. Nef pourra en attester, il n’y a rien de plus beau que de regarder le soleil se lever sur Hallelujah de Jeff Buckley. Les rayons chauds viennent à la rencontre des toits et des chambres pour annoncer une nouvelle journée. Seuls les plus chanceux ou les plus téméraires peuvent profiter de ce merveilleux spectacle qu’est le réveil d’une ville. De nombreux sons commencent à s'élever comme s’ils allaient à la rencontre de ses rayons. Lorsque la chanson se finit, Nef se leva et sauta dans la rue principale. Il erra de boutique en boutique, décidément cette ville est vraiment le paradis.
Au gré de ses pas, Nef se retrouva dans le quartier country vers 12h. On peut dire que ça a animé son repas. Le reste de la journée passa très vite, naviguant de quartier en quartier.
Comme prévu Nef termina sa journée dans un bar au quartier métal. Le bar ressemblait plus à un repère de barbare, de viking ou de pirate. Mais Nef était dans son élément au sein de tout ce monde. Nef but un peu, voir beaucoup. Il fut rejoint par Kasai d’ailleurs. Ces deux là sont irrécupérables lorsqu’ils sont ensemble dans un bar. Cela finit souvent en bagarre d’ailleurs. Cette fois non plus ça n’a pas coupé. Personne ne sait pourquoi la bagarre débuta mais Nef et Kasai se retrouvèrent très vite à se battre contre neuf gorilles imbibés d’alcool jusqu’à la mouille. Les coups s'enchaînèrent rapidement, un coup de guitare à gauche, un coup à droite. Kasai en envoya cinq à terre grâce a une grenade de sa confection. La rixe fut courte. Nef eut juste l’épaule droite de déboîtée à cause d’un crochet bien placé d’un des gorilles.
Nef et Kasai rentrèrent en chantonnant sur l’Elian.
Ils étaient attendus de pied ferme par Fenrir :
“ C’est dans cet état qu’on rentre à la maison ? Aller vous changer vite fait avant de pourrir mon pauvre navire, bande de mauviette !! J’espère au moins qu’ils ont pris cher !
- Bien sûr, tu nous prends pour qui ? s’écria Kasai en souriant de toutes ses dents.
- Oué même s’il y en a un qui m’a déboîte l’épaule !!
- C’est vrai ?! Oh mon dieu, Nef ça va aller ? Tu es sûr ?
- Mais oui ma petite Fenrir, je vais juste aller voir Doc’Grey et je pourrais a nouveau….
- Te masturber, le coupa Kasai en explosant de rire.
- Ah ah ah, très drôle…. Oh putain tu as raison, je file, à plus tard !!
Nef arriva devant la porte du cabinet de Grey, il frappa.
Grey avait investi un petit cagibis, un genre de placard dans lequel il avait trouvé un tas des choses extrêmement exotiques, allant du pyjama à carreau, à une batterie de casseroles trouées. Il avait profité du calme d’une escale pour faire du vide. Ces découvertes avaient beaucoup distrait l’équipage (notamment lorsqu’il était tombé sur la collection de peluches de Fenrir), mais Grey voulait surtout un endroit propre où il pourrait soigner ses patients au calme. Fenrir avait tout de suite accepté de lui attribuer une pièce lorsqu’il avait commencer à sortir ses onguents odorants sous son nez. A la fin de soirée, le local était propre et bien rangé. Il commençait à préparer un onguent lorsque quelqu’un frappa à la porte. Nef lui souriait, la lèvre enflée.
“Salut Doc! Une épaule déboîtée tu peux arranger ça?
- Bien sûr, dit-il avec un sourire carnassier. Assis-toi.”
A peine Nef fut-il assis que Grey lui donna un grand coup dans l’épaule, remettant ainsi l’os en place, en échange d’une douleur importante.
“Ça fait mal, hein?”
Nef grogna, les dents serrées afin d’éviter de glapir comme une fillette. Grey passa ses mains au-dessus de son épaule, les yeux à demi-fermés. Il semblait chercher quelque chose. Nef le regarda avec les yeux ronds. Tout à coup, Grey s’arrêta sur un point donné, et fit un geste, comme s’il dénouait des lacets. Aussitôt, la douleur s’évanouit.
“Comment t’as fait ça? demanda Nef, ébahi.”
Grey attrapa un onguent sur une étagère et commença à appliquer la pâte sur la lèvre de Nef.
“Ben, c’est comme ça. Disons que des gens se sont amusés à faire des expériences sur mon corps. Résultat je peux sentir la douleur des autres. Après pour ce qui est de la soigner, je me suis renseigné, et je pense que c’est juste du magnétisme.
- Et tu peux faire d’autres trucs comme ça?
- J’ai une capacité de guérison supérieure à la moyenne. C’est bien pratique des fois. Et je suis plus endurant que la plupart des autres. Mais je ne suis pas sûr d’avoir tout découvert.”
Nef bougea l’épaule. Il sentait encore un petit tiraillement mais la douleur avait disparue. Il sourit au docteur.
“Je sens que tu vas être utile dans le coin!
- Je suis là pour ça!”
Nef se leva et se dirigea vers la porte.
“Ben en tout cas merci beaucoup! Ravi que tu sois là! dit-il en s’éloignant.
- Hé Nef?
- Oui?
- Tu m’enverras Kasai s’il te plaît? demanda-t-il en prenant un air sévère.
- Mais comment tu sais…”
Mais Grey avait déjà fermé la porte, qu’il rouvrit quelques instants plus tard. Il sortit sur le pont et s’accouda au bastingage. Il regarda tout le petit monde qui s’activait autour de lui. Lucky baillait à la barre, Crystal rêvassait à la vigie, Mirayuh s’amusait à trouver des formes aux nuages, et Fenrir râlait dans un coin, en se frottant un doigt endolori. Grey sourit et se dit qu’il avait bien fait d’embarquer dans cette maison de fous.
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