• Un coeur à réparer

     

    Gage, Tango, Tangage  Valorah

     

    Un coeur à réparer. 

     Un cœur à réparer

     

           Le coup de feu partit. Abaissant ton arme pour la poser sur tes genoux, tu observas le corps qui gisait à présent sur le sol. Tu ne relevas pas la tête pour voir que Grey était parti comme une fusée, trop rapidement à ton goût. Pourtant tu ne pouvais pas lui en vouloir. Il était dans cet état par ta faute, oui, c'était toi qui avait fauté et qui avait perdu patience. Tu ne savais pas trop pendant combien de temps ton ami médecin allait t'en vouloir, mais tu espérais de tout cœur avoir une discussion avec lui. Quoi qu'il en soit, tu te levas, souriant à Shadow, tu vins près de lui pour venir placer le chapeau qu'avait laissé Isobel sur le visage maintenant déformé du pauvre Cooper. Tu t'accrochas à l'homme encore vivant qu'il restait dans la pièce, lui souriant et commençant à avancer, tu lui fis une confidence.

    « Je suis navrée d'avoir précipité la fin de notre petit jeu. Je supporte mal de me faire insulter de la sorte.

    - La prochaine fois, sors de la salle, te répondit-il d'un ton glacial. »

           Tu n'en attendais pas moins de lui. Mais il avait raison de réagir ainsi, tu avais tout gâché. Tu lâchas le bras de ton ami, le laissant à la merci du bal, tu ne doutais pas un instant qu'il allait rejoindre l'Elian. Pour ta part, tu déposas le loup à l'entrée du bal avant de quitter complètement ce lieu dans lequel tu t'étais sentie si bien le temps d'une soirée. Tu t'écartas rapidement du périmètre de la salle, il te fallait te changer les idées. C'est pourquoi tu dirigeas vers une ruelles plutôt sombre, histoire de t'occuper de ta robe. Vérifiant qu'il n'y ait personne dans les parages, tu quittas ton chapeau pour retirer les nombreuses épingles qui y étaient présentes. Il te fallait être moins élégante et provocante dans ce genre d'endroit. C'était pourquoi tu raccourcis la longueur de ta sur-jupe, l'accrochant avec des épingles. Tu retiras ta ceinture de satin, la dédoublant afin de pouvoir te couvrir à moitié les épaules, et surtout couvrir ta poitrine qui était bien trop indécente. Tu ramenas ta chevelure sur le côté, et pour finir, tu remis ton chapeau en place.

     

     

           Tu repris une douce marche. Il te fallait à présent réfléchir, et surtout te changer les idées. Tu ignorais pourquoi Cooper voulait donner le nom de Lord Cavendish. C'était un homme important, aussi bien pour toi que pour ton père. Tu ne pensais pas une seule seconde qu'il pouvait avoir affaire avec des choses si… Étranges, et le mot était faible. Tu ne pouvais pas croire un seul instant que Cavendish pouvait être un homme malhonnête. Tu le connaissais depuis que tu étais toute petite, il t'a vu grandir, il t'a même permis d'avoir une figure maternelle lorsque sa femme vous rendait visite avec lui. Il faisait parti de ta famille, il était le meilleur ami de ton père. En bref, c'était une personne trop importante pour faire des choses aussi malhonnêtes. Ton coeur battait à tout rompre, tu étais blessée, au plus profond de ton être tu étais blessée. Tu ne supportais pas qu'on touche d'une quelconque façon aux personnes qui te sont chères. Tu serrais les poings, l'incompréhension était tienne. Et tu avais peur. Tu avais peur de ce que cet homme, que tu connaissais si bien, était capable de faire, d'envisager. Tu ne comprenais pas pourquoi il avait eu besoin de faire ces testes horribles sur des pauvres enfants, dont la majorité n'avait pas survécu. Tu…

     

           Tu entendis des bruits. Des cris, de la musique, de la distraction. Tu te dirigeas alors vers l'endroit, une salle, bondée de personnes. Ce devait être une ancienne taverne. Pourtant, les seules femmes que tu voyais portaient un tablier et un plateau. Il y avait une sorte d'arène au centre de la pièce, et un homme qui hurlait de lancer les paris, qui des deux hommes au centre allait ressortir indemne. Tu t'avanças un peu, curieuse, et amatrice de combats de boxe. Tu approchas de l'homme qui prenait les mises, demandant qui était donné perdant. « Le gamin est donné perdant, il n'a aucune chance, le gars qu'il affronte est le champion de ce soir, il va se faire dérouiller. » Tu arquas un sourcil, et apercevant le visage du-dit gamin, tu sourit. Tu misas toute ta bourse sur l'homme qui était perdant. Te rapprochant de l'arène, tu attendis qu'il te regarde pour lui faire un clin d'oeil, accompagné d'un large sourire. Il te rendit ton sourire, confiant. Et il avait de quoi, ça tu le savais. Et pour cause, ce jeune homme, tu le connaissais plutôt bien, lui aussi.

     

           Le combat commença, le mastoque enchaînait les coups que l'autre esquivait une fois sur deux. Tu souris d'avantage, prenant la direction de la sortie de l'auberge, avant d'entendre des soupirs de surprises. La voix de nombreux hommes s'éleva, autant pour exprimer leur colère que leur incompréhension. Tu attendis au pas de la porte, dégageant la poussière de ta robe avant de sentir un bras se glisser entre ton bras et ton corps. Tu souris avant de tourner ton visage vers ton nouveau compagnon, qui avait les deux mains prises. D'un côté, une liasse épaisse de billets, ses gains, de l'autre une bouteille de bière. Il compta rapidement sa fortune, avant de te tendre quelques billets.

    « Tiens, cinq pour-cent de mes gains.

    - Trop aimable. »

           Tu rangeas l'argent qu'il te tendait dans une des poches de ta robe, qui étaient peu nombreuses. Il t'invita à le suivre, tu acceptas sans broncher. Non, tu n'étais pas du genre à partir aux bras du premier homme venu, aux bras d'un gagnant d'un combat de boxe. Non. Tu le connaissais. Et plutôt bien en plus. Vous ne vous dîtes pas un mot, marchant tranquillement sous le ciel dégagé et étoilé. L'air était frais, et les bruits environnementaux n'étaient pas dérangeant. Tu aimais ce calme, car même si tu aimais être surprise, tu avais parfois besoin de ces moments de sérénité que pouvait apporter la nuit. Vous arrivâtes devant une autre auberge, beaucoup plus sobre que la précédente et bien moins bruyante. Pour le coup, elle n'abritait pas de grandes beuveries, et tu sentais qu'en son sein, tu allais t'y sentir bien. L'homme t'invita à le suivre dans ses quartiers, tu le suivis, tu savais que tu pouvais avoir confiance en lui. Et avant d'ouvrir la porte de sa chambre, il marqua une pause avant de te regarder avec un immense sourire dessiné sur le visage. Tu arquas un sourcil, lui demandant ce qu'il se passait sans prononcer le moindre mot.

    « Ma chambre possède une baignoire.

    - Parfait, c'est exactement ce qu'il me faut. Qu'attendez-vous pour m'inviter à entrer ?

    - Oh Valorah… Pas de ça avec moi... »

           Tu levas les yeux au ciel, te faisant insistante pour qu'il te fasse entrer. Il ouvrit la porte, et sans la moindre hésitation tu entamas la descente de tes vêtements. Tu desserras les rubans de ton corset tout en quittant tes chaussures, pour faire tomber ta robe le long de tes jambes, pour enfin te retrouver nue, et enjamber ta parure pour rejoindre la baignoire. Consciencieuse, tu sortis ton chapeau de ta tête, pour le mettre sur la coiffeuse qui se trouvait non loin de là, et tu jetas ton étole par dessus ton épaule. Pour finir, tu enlevas la sangle fixée à ta cheville, celle qui portait Berthe, pour la poser sur une chaise. Tu fis couler l'eau dans la baignoire, et vins t'asseoir devant la coiffeuse, dénouant tes cheveux qui avaient finit par s'emmêler affreusement.

    « C'est une véritable chambre de femme que tu as commandé, Tim.

    - Une chambre qui me permettrait de recevoir une femme dans mon lit en tout cas.

    - Que fais-tu à Phylégride ? Nous nous sommes perdus de vue depuis que j'ai rejoins l'Elian, fis-tu en t’apercevant que ta baignoire était enfin pleine.

    - Les affaires sont les affaires ma belle. Tu m'as manqué. »

           Tu tournas ton visage vers lui après ses mots, en lui souriant, « Toi aussi. » Tu te glissas finalement dans la baignoire, poussant un véritable gémissement de bien-être. Oui, tu étais aussi bien que bien accompagnée. Il amena une chaise près de la baignoire, assez bruyamment pour s'y asseoir, et prendre tes cheveux entre ses mains afin de pouvoir les brosser. Tu te laissas couler un peu plus dans la baignoire, penchant la tête en arrière, et laissant tes bras reposer sur le rebord de ton réceptacle. Tu te sentais réellement bien. Tu savourais chaque venue de la brosse dans tes cheveux. Il savait ce que tu pouvais apprécier, et savait t'en faire profiter. Il savait sentir lorsque tu avais besoin de parler, ou mieux, de ne rien dire et d'avoir un peu de détente. Tu pensais qu'il te connaissait par cœur, et c'était peut être le cas finalement. Même ton père ne s'était jamais autant occupé de toi que lui.

     

           Timothy, tu l'avais rencontré lorsque tu étais entrée dans le gang de malpropres, c'était lui qui t'avait conseillé pour mieux tirer. C'était lui qui avait parié sur toi lorsqu'on t'avais mise au défis de tirer dans les boîtes de conserves. C'était à lui que tu avais finalement donné cinq pour-cent de tes gains finaux. Vous étiez amis, puis étiez devenus amants, mais il était plutôt bel homme et il connaissait ton souhait de ne pas souffrir, et donc de ne pas t'attacher aux personnes autres que ton père, ta famille. Tu souris, oui, il était bel homme. Tu avais déjà montré de la jalousie, lorsqu'il t'avait présenté ses conquêtes saoules d'un soir, le sourire aux lèvres, attendant justement que tu lui montre cette émotion plutôt nouvelle pour toi. Mais tu ne pouvais décemment pas te défaire de l'emprise qu'il avait sur toi. Il était la seule personne que tu ne pouvais plus vouvoyer. Et évidemment que tu ressentais de l'attirance pour lui, tu craquais complètement devant ses yeux bien trop clairs, variants entre le bleu et le vert. Mais ce n'était pas toi. Tu ne t'étais jamais permise de tomber sous le charme, de te faire séduire, de te faire avoir. Mais tu te sentais incapable d'aimer d'autres personnes que ton père. Pour le moment en tout cas. La mélancolie te reprit, tu te redressas doucement, assez pour permettre à ton ami de continuer à te brosser les cheveux. Tu laissas tomber tes bras dans l'eau pour venir doucement te mouiller le visage. Ta détente était terminée, tu n'en avais plus le droit. Tu étais perdue. Partagée. Tu ne savais plus ce qu'il était bon de ressentir ou non.

    « Racontes, Valorah.

    - Je n'ai rien à te dire.

    - A d'autres. Ce n'est pas ton père, je surveille les journaux et je n'ai rien vu d'inquiétant à son sujet. Quant à toi, je te pense assez heureuse à bord du trois mâts.

    - Tu me surveille, Tim ?

    - J'essaie de garder un œil sur toi. Si ce n'est pas ton père… Alors c'est quelqu'un qui lui est proche, et de toi aussi. Lord Cavendish peut-être… ?

    - Je ne souhaite plus entendre ce nom ce soir… Il me tourmente bien assez.

    - Racontes moi… fit-il en se rapprochant de toi, venant enlacer le haut de ton buste et coller sa joue contre ton oreille.

    - Tim... »

           Tu ne pouvais rien lui cacher. Tu lui fis alors part de tes inquiétudes, et surtout de l'histoire qu'il pouvait y avoir entre Grey et ton parrain. Car c'était ce que Cavendish était au final, ton parrain. Tu contas rapidement à Timothy l'histoire de Grey, et surtout qu'il pensait que l'homme de science était le meneur de toutes ces choses horribles. Tu lui avouas également que tu avais mis fin aux jours d'un homme, délibérément, mais que Grey savait déjà toutes les réponses qu'il cherchait de cet homme. Timothy se mit à rire « Tu n'as jamais été très patiente pour ce genre de choses. » Tu souris, avec retenue, cela n'avait pas été ton premier interrogatoire, et ce n'était pas la première fois que ça avait finit brutalement. Ton récit finit, un long silence se mit en place. Ton regard était plongé dans le vide, alors que tu sentais les doigts de Tim se glisser sur le haut de ton buste.

    « Il faut que tu ailles lui parler.

    - Pas tout de suite, je n'en ai pas la force. Il m'en veut, et c'est bien la première fois que je le vois dans cet état…

    - Il faut que vous preniez le temps, tous les deux… Mais tu ne pourras pas fuir la discussion Val…

    - Je sais... »

           Tu posas tes mains sur celles de ton homme, avant de te redresser une bonne fois pour toute, te lever et quitter ta baignoire. Tu t'étiras un instant pour poser une main sur ta nuque et la faire craquer. Tu suivis Tim des yeux, qui s'était levé pour prendre une serviette, se poster devant toi et l'enrouler autour de ton corps. Vos regards étaient bas, vous étiez plongés dans vos pensées. Il était soucieux, il s'inquiétait pour toi. Mais il avait bien d'autres affaires à régler, et cela ne te concernait pas. Tu fermas les yeux, les plissas, contrariée, tu ne savais pas quoi faire. Tu ne voulais pas retourner sur l'Elian, mais il te fallait le rejoindre à un moment où à un autre. Les bras du jeune homme t'enlacèrent pour mieux resserrer cette étreinte. Maintenant collée à lui, tu eus un léger sourire, sentant tout de même tes nerfs prêt à lâcher ; « Tu vois… C'est ça que je ne peux pas me permettre de montrer. Ce n'est pas Valorah ça... ». Tu t'étais toujours montrée comme étant une femme forte et sans faiblesse. Mais même les plus rudes des hommes avaient leur part d'humanité, cette part que tu appelais faiblesse, celle qui te rendais plus humaine. Il te serra un peu plus contre lui, avant de t'inviter à rester un peu, peut être dormir, car tu avais besoin de repos après cette soirée. Mais tu étais perdue, tu ne savais plus ce qu'il était sage ou non de faire. Ton temps de réponse se faisant trop long, tu sentis tes pieds quitter le sol, Tim te portas jusqu'au lit pour t'y allonger dessus.

     

           Le cœur battant, tu le regardas avec des yeux qui traduisaient aussi bien la peur, la surprise, que l'envie. Vos visages étant tout proche, tu sentais son souffle et pouvais ressentir les battements de son cœur bouleverser sa respiration. Il te regarda également un instant, sourit doucement avant de venir s'allonger sur le dos tout près de toi, tendant le bras pour t'inviter à venir contre lui. Tu fermas les yeux en soupirant de soulagement, puis haussant rapidement les sourcils tu vins te mettre contre lui, pour poser ta tête contre son torse. Ton oreille collée au dessus de son cœur, tu sentais la douce mélodie de son palpitant te bercer, d'autant plus qu'il n'arrangea pas les choses en venant caresser tes cheveux. Morphée te tendit les bras, et tu te jetas dedans sans te poser la moindre question.

     

     

     

          Tu ouvris grands les yeux, ton coeur manqua un battement. Te redressant brutalement, tu regardas autour de toi avant de tomber sur le regard inquiet et surpris de Tim. Tu tenais ta serviette contre toi, le souffle court, il te fallait reprendre ton calme.

    « Ça va… ?

    - Combien de temps ?

    - Quoi ?

    - Combien de temps j'ai dormi ?!

    - Eh, calme toi, t'as dormi à peine une demie heure, ça va. »

           Il frotta doucement ton dos alors que tu vins poser ton front contre la paume de ta main en soupirant. Il t'était déjà arrivé de t'endormir pendant plusieurs heures, et il ne fallait que ça arrive ce soir. Tu ouvris de grands yeux, tentant de te réveiller rapidement avant de te lever en laissant la serviette sur le lit pour ramasser ta robe. Tu l'enfilas avec nonchalance, tu ne voulais pas partir, en tout cas tu ne voulais pas revoir Grey tout de suite. Tu avais peur des regards qu'il pourrait t'adresser, car tu sentais qu'il était comme toi dans ces moments. Il lui faudrait sans doute, à lui aussi, du temps avant de venir parler, et en attendant le moment venu, les regards allaient sans doute être peu courtois. Timothy vint serrer ton corset et poser ton étole sur tes épaules. Te détachant de lui, tu te dirigeas vers la coiffeuse, là où tu avais laisser ton chapeau et ton colt. Tu posas ton pied sur la chaise pour mieux accrocher la sangle qui portait ton arme, pour enfin revisser ton chapeau sur ta tête. Enfin tu glissas tes pieds dans tes chaussures en regardant ton amant. Tu aurais souhaité rester un peu plus longtemps à ses côtés. En vérité, tu étais bien du genre à tout laisser tomber pour changer de voie. Mais il te fallait régler ces petits problèmes sur l'Elian, peut être qu'un jour tu reviendras dans ses bras ? Tu rabattis tes cheveux sur un côté, les attachant avec une épingle. Tu lui souris, il était temps pour vous de vous dire adieu. Lui faisant signe de la tête, tout en gardant ton sourire, tu ouvris la porte, prête à passer le pas pour t'en aller. Pourtant la main de Tim posée sur ton bras te retint, il te tira alors à lui, te regardant en souriant.

    « Ne m'oublies pas, d'accord ?

    - Ça ne risque pas Tim. »

           Il te lâcha alors, te laissant libre et te tenant la porte. Tu caressas sa joue puis tournas les talons pour quitter la pièce et t'élancer dans le couloir. Pourtant tu t'arrêtas en chemin pour faire demi-tour et courir le rejoindre, sauter dans ses bras et l'embrasser avec fureur. Il retint ton chapeau alors que tes bras s'enroulaient autour de son cou. Votre baiser se fit long, et aussi tendre que passionné. C'était une autre raison pour retarder ton départ, mais pas assez pour l'annuler. Tu mis fin au baiser, avec réticence, puis le regardas en caressant ses joues. Tu souris.

    « Ne m'oublies pas non plus, d'accord ?

    - Ce serait trop compliqué. »

     

           Tu ris doucement pour le quitter définitivement, laissant une de tes mains s'attarder sur sa joue. Cette fois-ci tu quittas l'auberge pour de vrai et retournas en direction de l'Elian. Le retour fut trop long à ton goût, mais une fois arrivée à hauteur du trois mâts, tu hésitas à rebrousser chemin. Soupirant, tu t'accrochas à la corde, pour te hisser sur le trois mâts. Arrivée sur le pont, tu vérifias rapidement que personne ne se trouvait dans les parages pour filer dans tes appartements, dans ton boudoir. Tu fermas les portes, alors qu'elles demeuraient toujours ouvertes normalement. Tu posas ton chapeau sur ta commode, caressas doucement Écrou avant de te déshabiller une nouvelle fois et te diriger vers ta baignoire. Tu fermas ton paravent, qui lui aussi était toujours ouvert, pour te glisser dans ton bain. La nuit allait être courte. Tu fermas les yeux, glissas ton index et ton annulaire sur tes lèvres en ayant un doux sourire avant de retomber dans les bras de ta douce Morphée.

     


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