• Venesiaa Louarn

    BIRTH :

    Qu'est-ce que la naissance sinon un moment de douleur pour deux personnes ? L'une donne la vie et l'expulse hors d'elle tandis que l'autre se retrouve dans un monde qu'elle n'a pas choisi et qui ne l'accueille pas vraiment. Personne n'est vraiment prêt. Ni la personne qui donne ni celle qui reçoit. Mais c'est comme ça et il faut l'accepter. Car la vie ne se reprend pas. Pas dans ce monde, le gosse qui veut vivre vivra si personne ne se met en travers de son chemin.

    Alors, on sort la vie d'entre nos cuisses et on la contemple de haut en bas. Les yeux se croisent et on cherche à comprendre. Qu'est-ce que veut l'autre ? Attend-t-il quelque chose de moi ? Et puis le nouveau né hurle. Il braille de toutes ces forces. Et plus son cri est puissant, plus on sait qu'il a une bonne perception de ce que sera sa vie. Un moment long, difficile, beau, sombre mais qu'il faudra traverser quoi qu'il arrive.

    Venesiaa est née comme ça, dans un lieu si banal que personne n'a compris qu'elle était une femme forte et qui savait déjà qu'elle allait en chier. Alors, on l'avait collé contre un sein ferme et chaud et on lui avait mis un téton dans la bouche. Elle aurait voulu hurler à nouveau sa colère et la douleur d'être en vie mais une main douce et bienveillante avait caressé doucement, du bout des doigts, la naissance de ses cornes au sommet de son crâne. Alors, apaisée, elle avait joué son rôle de bébé : manger et dormir. De temps en temps, elle pleurait et babillait. Mais c'est ainsi une vie de bébé.

    Mère et père, patients, bienveillants avaient créé le monde de coton, doux et coloré qui l'entourait. Et puis, d'autres mondes apparaissaient autour d'elle, plus ou moins agréable et bon et doux. Mais elle grandissait. Et bientôt dans sa tête, elle retint que sa vie serait folle car elle galoperait sans rênes ni étriers. Qu'elle n'aurait jamais peur d'attraper le tonnerre à pleines mains mais que cela nécessiterait d'être douce avec ceux qui n'auraient pas ce courage. Car il existe d'autres formes de courage que celui ci.

    Venesiaa est une machine à ressentir et à penser. Paradoxe temporel, elle ancrait une réflexion continue dans un corps qui agissait instinctivement. "Hypersensible" c'était l'étiquette qu'on lui avait attribué et elle avait accepté. Elle voulait juste s'entendre penser quitte à dire aux autres de cracher la valda, histoire de savoir où elle en était. Elle pouvait tombée en pâmoison devant un sonnet et tirer avec un pistolet à six coups l'instant suivant. Elle est ce qu'elle choisit d'être et non ce que les autres voulaient voir.

    Venesiaa Louarn

     

    INFANCY :

    Rien n'est plus doux que l'innocence des premiers pas de l'enfance. Et c'est ce que les parents cherchent à préserver plus que tout. Ce fût une tache ardue pour Elisa Divian épouse Louarn et Sylvain du même nom. Leur enfant fût une tornade dans leur vie. Elle courait partout, épuisant la mère de ces cris et dérangeant le père dans ces réparations de mécaniques. Il s'occupait particulièrement des horloges, mais chacun était libre de lui apporter des objets mécaniques. Il était d'ailleurs le seul mécanicien dans cette réserve naturelle où les animaux européens avaient pu survivre. Une forme d'énergie quasiment inépuisable, se régénérant d'elle même malgré des pertes qui sans être conséquentes nécessitaient un renouvellement des cristaux.

    À cette époque, Venesiaa se fichait de tout ça. Son seule but : grimper le plus haut possible dans le grand chêne, attraper ce beau papillon bleu ou se créer une cabane dans le foin. L'enfant, amoureuse des grands espaces, grandit bien et finit par tomber amoureuse de la randonnée. Parcourant des kilomètres dans le seul but d'admirer les paysages, elle rentrait le soir épuisée.

    Ces parents finirent dès ses huit ans par demander l'aide d'une tante pour leur permettre de retrouver régulièrement une maison calme et tranquille. C'était du moins ce qu'ils lui avaient expliqué. Mais ces « vacances » tournèrent vite au stage pratique et dépensaient l'énergie débordante de l'enfant. La tante Mélissa, ou Tant'Mel' comme l'appelait l'enfant, multipliait les efforts sportifs et intellectuels pour l'enfant. Elle façonna son corps à l'escalada, la marche, la course à pieds, le déplacement rapide en forêt et la natation.

    Elle lui apprit à tirer aux six-coups, à manger de tout et surtout de n'importe quoi. Elle la laissait parfois des jours en forêt, lui intimant l'ordre de survivre. Elle devint une enfant musclée et légèrement sauvage. Ne connaissant que la nature comme terrain de jeu et proche de la phobie technologique et sociale, trouvant les recherches de son père dérisoire. Elle voyait sa tante comme un modèle et celle-ci lui rendait comme signe d'affection des épreuves toujours plus éprouvantes.

    Pourtant, comprenant rapidement le goût de l'enfant pour la lecture, elle lui apprit à réfléchir, à croiser les sources, mettre en doute ce qu'elle lisait et essayer de le concrétiser par la pratique. Et l'enfant, bien que rechignant les premières années, finit par aimer cela. Elle adorait sa tante et l'accompagnait partout. Les parents voyant cela confièrent de plus en plus l'enfant à la femme qui vieillissait doucement.



    TEENS :

    Lorsque sa puberté arriva, Venesiaa devint une gamine capricieuse et assez égoïste... Comme la plupart des adolescents me diriez vous. Elle renia complètement sa tante et toute l'éducation qu'elle lui avait offerte. Se calmant dans sa fougue et ses gestes, elle s'efforça de se consacrer à l'art d'être une dame de bonne société. Comprenant bien vite que ces parents ne pourrait jamais lui offrir de précepteur, elle appris d'elle même la couture améliorant sa garde de robe d'abord de manière très... originale. Puis, le goût et la mode s'inscrivirent peu à peu en elle.

    A force de supplications, elle finit par obtenir des cours de danse de salon dont elle payait un tiers en travaillant chez un couturier. Elle était payé une misère et tout son salaire passait dans ces cours, mais elle avait ce qu'elle voulait. Peu à peu, son corps fût sculpté par la danse en même temps qu'il devenait féminin. Elle obtint de nombreux avantages grâce au cours de danse. Son cou était long et fin et ses jambes vertigineuses même avec de petits talons. Ses seins comme ses fesses étaient raffermis par l'art qu'elle pratiquait.

    Elle finit par savoir parfaitement danser et put enfin mettre ses talents de couturière à l'épreuve. Continuant son petit boulot, elle arrêta la danse et put acheter des tissus, de la dentelle et autres perles et pierres semi-précieuses. Des robes digne de l'aristocratie apparurent peu à peu dans son armoire et ces parents étaient fière d'elle malgré son caractère épouvantable. Elle apprit aussi la harpe en autodidacte se rendant dans les conservatoires pour pratiquer.

    Comme toute jeune femme en pleine croissance, Venesiaa connut l'amour. Rien de très sérieux. Elle batifolait à droite, à gauche, se servant de ces charmes pour arriver à ces fins. Elle finit par apprendre les plaisirs charnels dans les bras d'un homme dont elle n'est même plus sûr du nom. Ces parents la privèrent de sorties pendant quelques temps, mais la conversation qu'elle eut avec sa mère lui permit de comprendre de nombreuses choses sur l'art de prendre autant de plaisir que l'homme.

    Un drame sans précédant finit de faire entrer dans l'âge adulte Venesiaa alors âgée de dix-sept ans. Tant'Mel' tomba malade. Rien de grave, elle finit par s'en remettre, mais sortie des mains du guérisseur en fauteuil roulant. Comprenant que rien n'était éternel, la jeune femme abandonna ses manières d'aristocrate trop ampoulées et revint veiller sur sa tante et ses parents.



    DEPARTURE :

    Alors que Venesiaa entrait dans sa dix-neuvième année, sa mère passa l'arme à gauche emportée par la maladie de Charcot. Elle décida alors de quitter le domaine familiale, ne supportant plus l'ambiance dépressive de son père et cette maison bien trop chargée de souvenirs. Elle vendit tout ces biens et profitant de l'héritage de sa mère, ne gardant que son nécessaire à coudre et quelques babioles d'escalades, elle partit à l'aventure du monde. Un bateau lui fit traversé l'espace séparant la lune de la planète mère. Elle se mit à errer de villes en villes et de planètes en planètes enchaînant les petits boulots pour gagner suffisamment sa croûte pour avancer plus loin.

    ELIAN :

    Aujourd'hui, Venesiaa a rejoint l'Elian où elle a trouvé sa place en tant que réparatrice des voiles. Elle raccommode les voiles, consolide les barres de flèches et remplace les haubans. Malgré le fait que le travail du bois ne soit pas une de ces aptitudes primaires, elle avait appris sur le tas. La couture dans les voiles était vraiment ce qui la passionnait. Elle se retrouvait régulièrement la tête en bas suspendu dans le vide, une aiguille dans une main, un morceau de toile presque blanche dans l'autre.

    Pourtant, aussi utile qu'elle puisse être dans les hauteurs, Venesiaa se révèle très inutile durant les combats. Bien sûr, ces bolas formées de mousquetons et de deux bouts étaient impressionnant et décourageaient les ennemis. Mais rien de vraiment utile en cas de corps à corps ou de combat groupé. Aussi pendant ces moments là, elle devenait pilleuse de corps, cherchant à récupérer des objets utiles sur ces derniers.

    Depuis qu'elle se trouve sur l'Elian, la jeune cornue recommence à prendre goût à la vie en groupe. Bien sûr, elle est restée discrète les premiers temps. La manière dont elle avait intégrée l'équipage n'avait pas aidée.. Mais en se liant avec les différents membres, elle avait fini par se laisser apprivoiser par l'ambiance amicale du voilier.

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    Métier : Couturière de base, elle s'est retrouvée à crapahuter dans les voiles de l'Elian.
    Capacités : Couture, escalade, bolas, ombrelle.
    Qualités : Dynamique et vive. Imprévisible
    Défaut : Timide mais qui peut paraître arrogante lorsqu'elle donne le change. Imprévisible
    Armes : Les bolas ou l'ombrelle, mais plus souvent la fuite.
    Aime : La danse, la musique, la couture, le feu, les livres et le vent.
    Déteste : La bassesse humaine. La mesquinerie. Les êtres humains.
    Souhait(s) : Aucun pour l'instant.

     

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     Photos by Dark†Photographie

     

     

     

     

     


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